Olivia Paroldi étudie à l'école Estienne où elle obtient en 2003 un Diplôme des Métiers d'Art en Gravure et en 2005 un Diplôme Supérieur d'Art Appliqués en Illustration médicale et scientifique. Elle choisit de se spécialiser dans les techniques de gravure et développe une pratique en lien avec les métiers du livre et de l'illustration scientifique. Cette première approche lui a d'abord permis de mettre son talent au service de la transmission et de la pédagogie.
Entre 2005 et 2011 , Olivia Paroldi est graveuse pour l'Institut National des Jeunes Aveugles. Ses créations de supports éducatifs et son travail de gravure en relief pour l'apprentissage des jeunes malvoyants la sensibilisent durablement à l'univers de l'enfant et son imaginaire poétique.
En 2012 , Olivia Paroldi installe son atelier dans les Alpes-Maritimes. L'urgence humanitaire qui se joue en Méditerranée lui semble omniprésente et la pousse à tourner son regard vers l'Autre fragile et vulnérable. C'est par des séries d'estampes qu'elle va tracer un cheminement créatif qui lui ressemble. Cette démarche lui permet d'être lauréate de la Fondation Banque Populaire pour les Métiers d'Art en 2016. À ce moment, elle est reconnue pour sa volonté de sortir la gravure de ses codes classiques en la plaçant dans la rue, lui appliquant une forme contemporaine d'expression. Elle intègre la résidence d'Artiste du Suquet des Artistes à Cannes en 2017.
Depuis 2018 , Olivia Paroldi est régulièrement invitée à des festivals internationaux d'Art Urbain : DjerbaHood, Biennale de Querétaro, Inspire Festival, Résonances, Colors, Laon International Urban Art Festival... Le rapport au temps mémoriel qui marque l'œuvre d'Olivia Paroldi tient aussi à cette technique ancestrale qu'elle met au service de questionnements contemporains. Pour l'artiste, ces estampes de rues sont de petites vies de papier, une invitation à laisser effleurer nos imaginaires. Et au-delà de l'émotion esthétique singulière qui peut nous transporter lors de la contemplation de ces collages qui racontent une histoire, c'est aussi l'humanisme qui émane du projet artistique qui nous donne à interroger le monde.
En 2021 et 2024 , invitée par le Svegliu Calvese, elle réalise une série d'estampes issues des récits des femmes calvaises de plus de 80 ans. En 2023, elle part en Ukraine pour rencontrer des enfants déplacés de la zone de conflit. Avec eux, elle monte un projet de dessin : leurs esquisses dialoguent ensuite avec celles des enfants de Cannes, un fil d'encre entre deux mondes. En 2025 , elle fait partie des artistes sélectionnés pour la prestigieuse Biennale Internationale d'Estampe contemporaine de Trois-Rivières au Canada.